
Traduction en français : Federica Bonapace
English translation: Fabiana Grassi
Vous savez, le monde est jalonné de questions auxquelles on ne peut pas répondre.
Est-ce que le plaisir frit farci de riz et viande typique de la Sicile s’appelle « arancino » ou « arancina » ? Est-ce que nos aimées pâtes à l’amatriciana sont faites avec le lard ou la gorge ? Pourquoi les biscottes tombent-elles toujours sur la nappe du mauvais côté ? (Non, il ne vaut pas utiliser la Loi de Murphy comme excuse).
À cette série de doutes je voudrais en ajouter une qui me tourmente dès le premier moment où j’ai commencé à faire le traducteur : vaut-il mieux travailler en freelance ou comme salariés ? Inutile de dire que je n’ai aucune idée. Or, je pourrais seulement me limiter à comparer ces deux réalités sur une série de points de vue et à exprimer mon opinion.
On va voir si à la fin je réussis à trouver une solution pour cette énigme insoluble !
GESTION DU TEMPS
Dans le monde de la traduction, travailler freelance semble être un rêve éveillé.
On peut choisir librement où traduire et pour combien de temps par jour le faire.
Il y a qui, comme moi, préfère utiliser tous les jours à disposition et procéder lentement et qui, au contraire, décide de faire tout le travail pendant les derniers jours, à ses risques et périls, je dirais. Peu importe la route qu’on choisit, il est important de respecter l’échéance établie par le client. Enfin, les travailleurs indépendants sont libres de choisir quel projet accepter ou pas.
Tout cela ne se vérifie pas si on est embauchés dans une agence de traduction. On travail avec l’horaire classique 9-18 et on traduit le document assigné par le chef de projet, sans possibilité de refuser.
Donc, devant à un choix éventuel tout le monde choisirait la première. Toutefois, je vous assure que travailler en freelance est une grande source de stress pour l’esprit.
Le document reste toujours là, inexorable, qui murmure dès le dossier du portable un faible mais pressant « ouvre-moi, ouvre-moi » (Il m’est arrivé souvent de me réveiller au cœur de la nuit pour changer des phrases). Dans une agence, au contraire, l’esprit reste sur le projet seulement pour ces 8 heures de travail et une fois qu’on arrive chez nous on est libre et insouciant.
À la fin, savez-vous me dire avec certitude ce qui est le mieux ?
GAINS
Un traducteur freelance peut être payé pour ses services à mot ou à fichier, selon qu’il s’agit de la traduction d’un texte littéraire ou d’un texte professionnel. Ce système, naturellement, amène à une seule conclusion : plus de travail, plus d’argent.
Dans une agence, au contraire, la rémunération consiste dans le salaire fixe classique qui reste inchangé. Peu importe si en février, tu as traduit seulement des brefs manuels d’électroménagers et à mars un traité infini sur les réglementations hygiénique et sanitaires en Europe : chaque mois tu auras toujours la même somme.
Présenté comme ça, un traducteur quelconque serait plus enclin envers le freelance.
Mais aussi dans ce cas la menace est toujours aux aguets. L’expérience m’enseigne qu’il y a des périodes de feu où tu ne sais plus ton nom, qui s’alternent à des moments de vide absolu, dans lesquels on se tourne continuellement les pouces et on cherche à mettre à jour de façon hystérique la boîte mail en espérant de recevoir une nouvelle notification.
C’est inutile ! C’est un vrai cercle vicieux dont il est impossible sortir !
CHEZ VOUS OU AU BUREAU ?
Travailler comme libre professionnel est parfait aussi pour ceux qui détestent interagir avec d’autres personnes.
Un freelance doit s’occuper de toutes les phases pour obtenir et dérouler son travail (cliquez-ici, l’article de Fabiana explique cela), mais il n’a presque jamais des contacts humains avec son client : d’habitude on fait tout par mail, ou au plus avec le portable.
À long terme, au contraire, aller tous les jours au bureau à traduire pourrait être compliqué.
Il est inutile de continuer, le lieu de travail parfait n’existe pas.
Parmi tous les collègues, il y aura toujours celui qui te distrait pour prendre un café, celui qui s’est levé du pied gauche et il te transmet sa négativité et celui qui pense être chez soi et il devient producteur de bruits énervants (renifler, presser continuellement et nerveusement le bouton du stylo à poussoir etc…). Toutefois, il est vrai aussi que dans une agence, il est rare de détourner l’attention de son travail (à moins qu’ il n’y ait pas le collègue du café que je viens de citer).
Chez vous, au contraire, la distraction est juste au coin : le match de football fondamental pour ton équipe, l’ami qui cherche le quatrième membre dans son équipe de Fortnite et la sensation de faim insatiable qui arrive exactement 12 minutes après s’être assis devant l’ordinateur.
Je termine en disant que je suis désolé. J’avais commencé avec l’idée de résoudre le problème, mais j’ai seulement augmenté encore plus mes doutes en en soulevant des nouveaux à vous.
Terre plate contre Terre ronde ? Joueur à la console contre joueur à l’ordinateur ? Végétariens contre carnivores ? Mais de quoi est-ce qu’on parle !
Le vrai choc des titans est : freelance ou salarié ?
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